1916-CURMER, Fernand (Paris, 1854-1937)

X1874 Commandant de 1916 à 1919
1916-CURMER, Fernand (Paris, 1854-1937)
13 fév. 2016
Directeurs de l'X

Contexte historique

1916 : Accord France-Grande Bretagne pour le partage du Moyen-Orient (Sykes – Picot)
1917 : Entrée en guerre des Etats Unis ;
Révolution en Russie qui abandonne la guerre;
Loi instaurant le statut de « pupille de la Nation ».
1918 : Seconde bataille de la Marne ;
Victoire des Alliés ; Signature d’un armistice à Rethondes
1919 : Traité de Versailles : l’Allemagne perd ses colonies et rend à la France l’Alsace et la Lorraine

Curmer passe par l’Ecole d’application de Fontainebleau et en sort, en 1876, dans l’arme du Génie. Capitaine en 1887, il sert en Tunisie, à la chefferie de Gabès, puis est appelé au ministère de la guerre et, en 1903, devint lieutenant-colonel du  Génie à Arras. Revenu au ministère en 1905, à la section technique de son arme et au secrétariat de la commission des places fortes, il dirige la construction des nouveaux casernements, nécessités par l’exécution de la loi de trois ans, et les fortifications du Grand-Couronné de Nancy. Général de brigade en 1912, il est, à la mobilisation de 1914, nommé commandant du secteur fortifié de Toul. Inspecteur général du Génie, en collaboration avec Kling, directeur du laboratoire municipal de Paris et le Dr Paul, il jette les bases des premières études sur les gaz asphyxiants. Blessé grièvement au cours d’une expérience au camp de Satory, en 1915, où il a une jambe brisée en sept endroits, il passe au cadre de réserve en 1916, mais Galliéni l’en fait sortir pour lui confier le commandement de l’École polytechnique à la réouverture de l’Ecole. Comme des milliers d’étudiants, les polytechniciens jouèrent un rôle capital pendant la première guerre mondiale. Signalons que, pendant la guerre de 1914-1918,  tous les généraux et tous les colonels de l’artillerie et du Génie étaient polytechniciens. Ce conflit, très meurtrier, emporte plus d’un sixième de toutes les promotions réunies entre 1911 et 1920. A partir 1919, Curmer se consacre à des œuvres de bienfaisance : lutte contre le taudis et la tuberculose, organisation de l’apprentissage des pupilles de la nation.

D’après : “ Dictionnaire de biographie française
Paris : Letouzey et Ané, 1933 ->”
et :  “Bulletin SABIX  n°10 : L’École polytechnique de 1914 à 1920”

Actualité polytechnicienne durant cette période

Cérémonie du 17 mars 1919 rassemblant les élèves survivants. Réception par le général Curmer des promotions de retour à l’École. Les élèves revenant du front ont conservé l'uniforme de l'arme dans laquelle ils ont combattu.

© Photos Collections École polytechnique-Palaiseau (France)
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