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André Louis X1857
Sorti major de l’école d’artillerie et du génie de Metz en 1861, il est toute sa vie un artilleur brillant, aux compétences scientifiques reconnues. Le lexicographe Emile Littré lui demande des articles relatifs à l’astronomie, la mécanique et l’art militaire. Adjoint au directeur de la manufacture d’armes de Châtellerault, puis adjoint à l’Ecole centrale de pyrotechnie (explosifs), il est affecté au 34ème régiment d’artillerie à Angoulême, puis nommé directeur d’artillerie à Vincennes. Commandant de l’X de 1894 à 1896, il soutient le développement scientifique de l’Ecole et des professeurs comme Edouard Grimaux, Henri Becquerel et Henri Poincaré. Il veille aussi à la neutralité religieuse de l’X.
En mai 1900, Pierre Waldeck-Rousseau, président du Conseil, l’appelle au ministère de la Guerre. Il améliore la solde des officiers et les conditions de vie des soldats, réforme le service de santé des armées, met fin à l’exigence d’une dot élevée excluant les revenus du travail pour les épouses d’officier et fait produire à grande échelle le canon de 75. En octobre 1903, il permet l’ultime révision du procès d’Alfred Dreyfus, entreprise par la Cour de cassation grâce à des documents éparpillés dans tout le ministère et que certains officiers refusaient de communiquer. En novembre 1904, il est contraint à la démission par l’affaire dite des fiches. Son ministère, l’un des plus longs de la IIIème République, aura duré plus de quatre ans.
De 1903 à1910, il est conseiller général de Gevrey-Chambertin, en Côte d’Or. Il meurt en 1913 à Dijon, peu avant le déclenchement de la Grande Guerre.