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BOURGOIGNON Henry (X1880)
Né le 7 octobre 1857 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)Décédé en 1946
Promotion X1880Grade le plus élevé atteint au cours de la carrière : lieutenant-colonel (artillerie)
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Fils d’un industriel de Clermont-Ferrand, Bourgoignon, rien ne le prédestinait au métier des armes. En 1877, alors jeune appelé, il se fait dispenser de service militaire par renonciation. Trois ans plus tard, il est admis à l’X en tant que boursier et il y suit une scolarité dans la moyenne. A sa sortie, il opte pour le service de l’Artillerie et se spécialise à l’École d’application de Fontainebleau.Au lendemain de sa formation, Bourgoignon mène une carrière militaire plutôt classique dans différents régiments d’Artillerie où il monte progressivement en grade. En mars 1892, il est nommé adjoint à la direction d’artillerie de Besançon. Quatre ans plus tard, il reprend des postes régimentaires et poursuit sa lente ascension dans la hiérarchie militaire. Ce n’est que le 23 mars 1910, après 28 ans de carrière, qu’il est promu chef d’escadron de réserve.Il est nommé Major à l’École polytechnique le 27 mars 1911. Il occupe ces fonctions jusqu’au 7 octobre 1913, date à laquelle, atteint par la limite d’âge dans l’armée d’active il est mis en retraite. Il prend alors les fonctions d’administrateur civil de l’École polytechnique.
Le 2 août 1914, il est mobilisé en tant que commandant en second de l’École polytechnique et rappelé à ses fonctions d’administrateur civil. Dans un premier temps, il est alors en charge de la mobilisation des élèves dans leurs régiments respectifs et réfléchit à la possibilité de délocaliser l’École en province, hypothèse abandonnée après la victoire française sur la Marne. A la demande de Mme Messimy, femme du ministre de la Guerre de 1914, il administre [1] également l’Hôpital Annexe V.G.3 [2]. Installé dans les locaux de la rue Descartes [3]. Bourgoignon y prend ses fonctions en août 1914 et les conserve jusqu’à la fin de l’année 1916, date à laquelle son établissement devient Hôpital complémentaire et passe de ce fait sous la direction du Service de Santé.
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Dans les faits, Bourgoignon occupe provisoirement le poste commandant de l’École entre le 2 août 1914 et le 6 mars 1916. A partir de cette date, en vue de sa réouverture [4], l’École est placée sous la direction du général Curmer [5]. Son prédécesseur redevient alors second mais conserve ses fonctions d’administrateur civil de l’X. Au début de chaque année, ce dernier prononce également une conférence à l’occasion de l’ouverture des cours. A ces occasions, il ne manque pas de mettre en avant la situation particulière dans laquelle se trouve l’établissement dont il a la gestion. En 1917, il précise par exemple que « les Promotions 1912 et 1913, qui n’ont fait qu’une année d’École, sont toujours mobilisées » et que « la Promotion 1914, qui a rejoint directement les Régiments, n’a pas encore pris contact avec l’École ». Par ailleurs, il précise également les conditions particulières dans lesquelles ont été admises les Promotions 1916 et 1917. Le 14 octobre 1917 il est promu lieutenant-colonel.
En raison de son âge, le lieutenant-colonel Bourgoignon doit être démobilisé dès le du 20 février 1919. Ce sera chose faite malgré la requête du général Curmer, qui demande à ce que ce dernier soit maintenu à son poste jusqu’à la prise de fonctions d’un nouveau commandant en second.En récompense pour les actions qu’il a menées pendant le conflit, Bourgoignon a été proposé pour la Médaille de la Reconnaissance Française [6] en 1917. A côté de cela, il a également obtenu le grade de chevalier, le 11 juillet 1903, puis d’officier, le 10 juillet 1917, dans l’ordre de la Légion d’Honneur.
Sources et bibliographie
• Archives de l’École polytechnique, Dossiers X1A (1880), VI2A2 (1880), V 3 (1914) et III 3a (1917)• Dossier personnel de bénéficiaire de la Légion d’Honneur en ligne dans la base Leonore, cote 19800035/167/21410• VILLERMET Bernard, « L’École polytechnique de 1914 à 1920 » in Bulletin SABIX, N°10, juin 1993.
Notes
[1] Dans une lettre, Andrée Messimy lui demande d’accepter le titre et les fonctions de « Directeur Général » et de « Chef du Personnel ».[2] Ce qui signifie qu’il s’agit là d’une annexe de l’hôpital du Val-de-Grâce.[3] Ces derniers ont en effet été vidés de leurs élèves ainsi que d’une partie des professeurs et, en outre, aucun concours n’y est organisé en 1915.[4] A cet effet, Bourgoignon a notamment été chargé de la préparation du concours d’admissions de 1916. La première année, seule une Promotion réduite est admise. Les activités pédagogiques ne reprenant leur fonctionnement normal qu’au lendemain du conflit.[5] X1874. Il fait carrière dans le génie et a notamment travaillé sur les gaz asphyxiants et a été inspecteur des fortifications. Gravement blessé lors d’une expérience à Satory en 1915, il est commandant de l’X entre 1916 et 1919.[6] Cette médaille a été créée pour témoigner de la reconnaissance du gouvernement français envers tous ceux qui, sans obligation légale ni militaire, étaient venus aider les blessés, les invalides, les réfugiés ou qui avaient accompli un acte de dévouement exceptionnel en présence de l'ennemi durant la Première Guerre mondiale.