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Instruments scientifiques
Hygromètre à cheveu
[Paris École polytechnique] 1809
Babinet, Jacques X 1812 1794-1872 Inventeur
1 objet ; H. 26 cm
L'hygromètre d'absorption est un outil capable de donner l'état d'humidité par une simple lecture. L'hygromètre le plus simple est l'hygromètre à cheveu, qui utilise la propriété du crin de cheval ou du cheveu humain de s'allonger ou se raccourcir lorsque l'hygrométrie varie. L'allongement du cheveu est de l'ordre de 2% lorsque l'humidité (relative) varie de 0 à 100%. Le cheveu doit être fin, doux au toucher et pris sur une tête vivante et saine, il doit être préalablement dégraissé. De manière anecdotique, les cheveux blonds sont plus sensibles aux variations d'humidité que les cheveux bruns. L'hygromètre à cheveux est peu fiable étant donné qu'il est aussi fortement sensible à la température. L'hygromètre à cheveu conservé à Polytechnique prend la forme d'une jeune femme vêtue à l'antique, à la mode du début du XIXe siècle, dont le bras droit remplace l'aiguille et indique le degré d'humidité ou de sécheresse de l'air. Horace Bénédict de Saussure (1740-1799) imagine le premier hygromètre précis ; Jacques Babinet (X 1812 ; 1794-1872), perfectionne l'hygromètre à cheveuPOLY.
Réalisé par un élève de l'École polytechnique en 1809. Gravé sur l'objet "Peint par H. élève 1809".
Il existe des substances que l'on nomme hygrométriques car elles absorbent l'humidité qui se trouve dans l'air. En outre, elles augmentent de volume toutes les fois qu'elles se chargent d'eau. Ainsi, les cheveux s'allongent ou se raccourcissent suivant qu'ils sont placés dans l'air humide ou dans l'air sec. Les longues molécules de kératine sont maintenues repliées par des ponts de cystine, l'eau hydrolisant les ponts rompt ceux-ci et permet au cheveu de s'allonger. L'hygromètre sert à mesurer le pourcentage d'humidité dans l'air. L'instrument se compose d'un cadre à la partie supérieure duquel est attaché un cheveu qui s'enroule par son extrémité inférieure autour d'une poulie très mobile. Le cheveu est lesté par un poids suffisant pour le tendre mais trop faible pour l'allonger (Saussure limitait ce poids à 0,2 gr). A l'axe de la poulie est fixée, par son centre de gravité, une aiguille dont l'extrémité parcourt un arc gradué. Quand l'humidité augmente, le cheveu s'allonge, la poulie tourne et entraîne l'aiguille qui monte ; le contraire a lieu quand l'air se dessèche. On marque 0 dans l'air sec, 100 dans l'air saturé et on divise l'intervalle en 100 parties égales ; il existe des tables de correspondance entre ces degrés et le degré hygrométrique. Objet restauré par J. Le Breton en 1988 (400 F). Cliché École polytechnique : VII 2b 1989.