Instruments scientifiques
Sirène
Paris B. Bianchi [1840-1850]
Cagniard de La Tour, Charles X 1794 1777-1859 Inventeur
Bianchi, Barthélémy 1821-1898. 245
© Lebée Inventaire général /Ecole polytechnique Objet classé parmi les monuments historiques: arrêté OM/2003 - 91/n°37 du 3 mars 2003
1 objet ; L. 40 cm
La sirène, due à Charles Cagniard de La Tour (X 1794), est nommée ainsi parce qu'on peut lui faire rendre des sons sous l'eau. Cet instrument a fourni une méthode d'évaluation numérique des sons. Inventé en 1820, le premier appareil a été construit en 1845 et permet de produire du son au moyen d'un mécanisme qui est combiné pour frapper l'air avec la même vitesse et la même régularitéPOLY.
Gravé sur l'objet : "à Paris, B. Bianchi, ingénieur mécanicien".
La sirène est constituée d'un tambour cylindrique dans lequel on insuffle de l'air par un tuyau. Le tambour est fermé dans sa partie supérieure par un disque percé d'orifices équidistants arrangés circulairement. Un deuxième disque, placé au-dessus et très près du premier tourne autour d'un axe vertical ; lui aussi est percé du même nombre de trous qui peuvent se placer en coïncidence ou en opposition avec ceux du disque fixe et donc laisser passer ou arrêter l'air. Afin de pouvoir faire tourner le plateau par les impulsions du courant d'air, les orifices sont percés obliquement dans un sens pour le plateau fixe et dans l'autre pour le plateau tournant ; le courant obligé de changer sa direction brusquement imprime une impulsion au plateau supérieur. L'appareil qui se met à tourner avec une vitesse croissante produit alors un son d'abord très grave qui s'élève peu à peu jusqu'à cesser d'être perceptible quand les vibrations deviennent trop rapides. L'axe vertical fait mouvoir un compteur destiné à évaluer le nombre de tours du plateau pendant un temps donné afin d'évaluer le nombre de vibrations d'un son. La sirène peut également produire des sons quand elle est traversée par l'eau ou plongée dans l'eau ou tout autre liquide. Le son alors produit est le même (sauf le timbre) que dans l'air, ce qui prouve que la hauteur ne dépend pas du nombre de vibrations..