3 questions à Pauline Emschwiller (X 2013), donatrice de la Fondation

Vous avez choisi de vous engager dans une carrière au service de l’État. Pourriez-vous revenir sur votre parcours et sur les raisons qui ont motivé ce choix ? 

Durant mes études à l’École polytechnique, je me suis spécialisée en mécanique des fluides. J’ai ensuite intégré le Corps de l’armement et j’ai choisi d’effectuer ma 4A à l’ISAE-SUPAERO où j’ai pu approfondir mes connaissances dans mon domaine de spécialisation, en ajoutant une dimension industrielle dans le secteur de l’aéronautique qui est très lié à celui de la défense. En 2019, j’ai commencé à travailler pour la DGA dans un centre d’essais sur les moteurs d’avions et d’hélicoptères civils et militaires. J’y ai occupé différentes fonctions, d’abord de directrice d’essais, sorte de chef de projet pour la réalisation d’essais, puis de management au sein du département « Essais et expertise ». J’ai ensuite été nommée chef de cabinet de la DRH de la DGA. Ce poste m’a permis de découvrir le domaine des ressources humaines que je ne connaissais pas, et de gérer des problématiques transverses. En juillet 2023, j’ai rejoint l’Agence des participations de l’État qui a pour mission de suivre ses investissements dans les entreprises stratégiques. Je suis dans la partie industrie notamment en charge du secteur de la défense et de l’aéronautique, et je poursuis ainsi mon engagement au service de l’État. Cet engagement a pris racine à l’École polytechnique, tout particulièrement durant mon stage de 1ère année au sein de l’Armée de Terre. 

Parlons justement des années que vous avez passées à l’École polytechnique. Que vous ont-elles apporté ?

L’X, c’est avant tout l’excellence et la rigueur scientifique ! En termes de formation, nous avons bénéficié de cours dispensés par des professeurs experts de leur domaine, avec un niveau académique élevé et pointu. J’ai donc acquis des connaissances scientifiques mais surtout une rigueur, une capacité à creuser des sujets et à gérer des problèmes complexes qui me seront utiles tout au long de ma carrière. Au-delà de l’aspect académique, je me suis beaucoup impliquée dans les associations. Je faisais par exemple partie du Binet Œnologie et du Binet qui organise chaque année le X-Forum. J’ai gardé de très bons souvenirs de cette expérience concrète qui m’a permis d’appréhender la gestion de projet et la gestion d’équipe mais aussi de nouer des amitiés solides. Car que ce soit par sa dimension militaire, par les sections sportives ou par les Binets, l’X créé des liens forts entre ses élèves. 

En 2018, à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes, votre promotion avait collecté plus de 20 000 € au bénéfice de l’X. Depuis, vous soutenez chaque année la Fondation. Quel est le moteur de votre engagement ?

Vous l’aurez compris, l’École polytechnique m’a beaucoup apporté. Il m’apparaît donc logique et important de redonner aujourd’hui, à la hauteur de mes moyens, et de soutenir l’action de la Fondation. À travers mes dons, je suis heureuse de contribuer à financer des projets de recherche nécessitant des investissements sur le long terme et un engagement sans cesse renouvelé, ou encore des programmes de bourses permettant d’aider nos camarades à réaliser leurs études dans les meilleures conditions qui soient.