Rencontre avec Pierre-Henri Flamand (X 1990), Grand donateur de la Fondation

Diplômé de la promotion 1990, Pierre-Henri Flamand a effectué toute sa carrière dans la finance, d’abord chez Goldman Sachs dont il a été Partner, puis au sein du Groupe MAN, dans le domaine de l’asset management. Très engagé en faveur de son Alma Mater, il a choisi de renouveler son engagement de Grand donateur et de soutenir le programme Bachelor of Science de l’École polytechnique.
Rencontre avec Pierre-Henri Flamand (X 1990), Grand donateur de la Fondation Pierre-Henri Flamand
02 Juil. 2024
Portrait

Quelles ont été les grandes étapes de votre carrière professionnelle depuis votre sortie de l’École polytechnique ? 

À la sortie de l'X, j'ai poursuivi mes études en parallèle à l'ENSAE et à Sciences Po. J'ai dû jongler avec les emplois du temps pour effectuer un stage de plusieurs mois chez Crédit Suisse en fusions-acquisitions. En 1995, j'ai rejoint Goldman Sachs à Londres, où j'ai commencé ma carrière dans la banque d'affaires. En 1997, j'ai intégré une petite équipe intervenant sur les marchés pour le compte propre de la banque, alors un partnership privé. En 2002, j'ai pris la direction de cette activité en Europe avant d’être nommé Partner deux ans plus tard. Et à partir de 2007, j'en ai assumé la responsabilité au niveau mondial. Suite à la législation Dodd-Frank limitant les investissements en compte propre des établissements bancaires, cette activité a pris fin en 2010. Cela m'a conduit à m'orienter vers l'asset management jusqu’à ma retraite en 2019. J’étais alors le Chief Investment Officer de MAN GLG, la branche discrétionnaire du groupe MAN, au sein de laquelle je dirigeais de nombreuses équipes couvrant toutes les classes d’actifs et tous les types de stratégies. 

Que vous a apporté l’X et en quoi la culture « Polytechnique » a-t-elle influé sur votre parcours ? 

L'X m'a apporté une solide formation scientifique et technique, qui a été la base de mon développement professionnel. La rigueur intellectuelle et la capacité d'analyse approfondie acquises à l'École polytechnique, et avant cela en classes préparatoires, m'ont été indispensables tout au long de ma carrière, que ce soit dans les fusions et acquisitions, l’investissement pour compte propre ou l'asset management. La culture « Polytechnique » m'a inculqué des valeurs de polyvalence et d'excellence. L’année de service militaire m’a montré ce qu’était le leadership. De plus, l'accent mis sur le travail en équipe et la collaboration a été crucial pour réussir dans des environnements professionnels dynamiques et compétitifs anglo-saxons. 

Si vous ne deviez garder qu’un souvenir de l’X, quel serait-il ? 

Ce n’est pas simple car j’ai beaucoup de souvenirs ! J’hésite ! Le défilé sur les Champs-Élysées ? Non, ça c’est probablement celui de ma famille. Je crois que mes meilleurs souvenirs ce sont les parties de golf entre camarades de la section ! 

En 2023, vous avez eu l’occasion de revenir sur le campus de l’École. Quelles ont été vos impressions et quel regard portez-vous sur ses évolutions ? 

Que de changements ! Je n’y étais pas revenu depuis ma sortie en 1993 et je dois avouer que j’ai eu du mal à trouver mon chemin ! L’évolution du plateau depuis mon époque est extraordinaire. La concentration des savoirs et l’échange qui en découle sont un facteur de réussite. Dans un autre registre bien sûr, cela me fait penser à une salle de marchés qui produit des dynamiques similaires entre individus animés par une culture de travail en équipe. 

Vous faites partie des Grands donateurs de la Fondation de l’École polytechnique et durant sa première campagne de levée de fonds, vous étiez membre du comité de campagne et du board de l’École Polytechnique Charitable Trust, sa structure sœur au Royaume-Uni. Quel est le moteur de votre engagement en faveur votre Alma Mater

Mon engagement en faveur de l'École polytechnique découle d'une profonde gratitude pour l'éducation et les opportunités que l'X m'a offertes. En tant qu'ancien élève, j'ai bénéficié d'une formation exceptionnelle qui a non seulement façonné ma carrière, mais aussi influencé de manière significative ma façon de penser et d'aborder les défis professionnels. Faire partie des Grands donateurs et m'impliquer dans la campagne de levée de fonds a été pour moi une manière de rendre à l'institution ce qu'elle m'a donné. Mon engagement au sein du comité de campagne et du board de l’École Polytechnique Charitable Trust au Royaume-Uni reflète mon désir de soutenir les nouvelles générations d'étudiants et de contribuer au rayonnement international de l'École. Je suis convaincu que les ressources additionnelles apportées par la levée de fonds permettent de maintenir et de renforcer l'excellence académique de l'X, de financer des projets innovants et de rendre accessible cette opportunité exceptionnelle à un plus grand nombre de jeunes talents, quelles que soient leurs origines. 

Vous avez choisi de renouveler votre engagement et de flécher vos dons vers le programme Bachelor et le financement de bourses pour ses étudiants. Quelles sont les raisons qui ont motivé ce choix ?

J’ai été vraiment impressionné par ce que l’équipe du Bachelor a réalisé depuis le lancement du programme en 2017. Quelle réussite ! Arriver en si peu de temps à mettre ce Bachelor au niveau des meilleurs en Europe, chapeau ! Et je crois qu’avoir créé une formation scientifique de cette qualité en anglais sur le territoire national est d’une importance cruciale à un moment où le nombre de français de l’étranger a beaucoup augmenté. Cela permet de donner aux meilleurs élèves français de l’étranger une alternative aux universités anglo-saxonnes ou européennes, et de les ramener en France. Mais pour élever encore davantage le profil du programme il est essentiel de pouvoir attirer les meilleurs élèves du monde entier, et de concurrencer autant que possible les universités internationales qui n’hésitent pas à financer totalement les études et la vie sur place de leurs meilleurs étudiants. C’est vers cet objectif que ma contribution est modestement orientée.

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