10 start-up de l’X dans le Top 100 2022 du magazine Challenges

Le magazine Challenges a publié son classement annuel des 100 start-up dans lesquelles investir en 2022. Dix jeunes pousses issues de la communauté polytechnicienne, fondées par d’anciens étudiants de l'École, et/ou incubées au sein de son incubateur X-Novation en font partie. Vous trouverez ci-dessous une présentation de chacune d’entre elles, dont quatre, Forssea Robotics, Orok, Caps et SpaceSense, qui sont accompagnées, au sein de X-Novation.

Forssea Robotics, fondée par Gautier Dreyfus (X2010) et son associé Maxime Cerramon, la start-up conçoit des robots d’inspection de haute mer, pilotables à longue distance depuis la terre, et capables d’intervenir pour l’entretien de plateformes pétrolières offshore, de câbles sous-marins, d’éoliennes maritimes. Soutenue par l’Ifremer et lauréat du concours i-Lab, Forssea Robotic a réalisé une première levée de fonds de 2,4 millions d’euros en 2018 et une deuxième en janvier de 2 millions d’euros. Elle s’attend à être rentable à l’horizon de la fin 2023 avec la commercialisation en location de long terme de son dixième robot.

Cofondée par William Lambert, ancien du programme X-Entrepreneurship, Orok développe des robots transporteurs pour les aéroports pour le déplacement de conteneurs de fret, de bagages ou des repas servis dans les avions. Un de ses robots a été testé à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle entre août et octobre 2021.

Caps conçoit une capsule volante pour faire des trajets urbains par les airs, dans des cabines individuelles soulevées par des drones. La start-up prévoit de facturer à la course ce « taxi aérien urbain », en mode Uber, à hauteur de 1 à 2 € par kilomètre parcouru. Il sera piloté par un système intelligent et autonome, programmé pour éviter les éventuelles collisions. Pour financer son projet, la start-up a reçu un prix de l’innovation de 15 000 € de la Banque Populaire, et une bourse de 30 000 € de BPI French tech. Elle compte faire une levée de fonds pour un second prototype, en cours d’élaboration. Caps évalue à 2026 ou 2027 l’année des premiers vols en capsule.

Lancée en 2019 par Jyotsna Budideti et Sami Yacoubi, tous deux alumni de Masters de l’X, SpaceSense développe une plateforme permettant de faciliter la compréhension des images satellites des sols de la Terre. Basée sur l’intelligence artificielle, la solution analyse les données complexes et les simplifie pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Elle s'appuie sur les images captées par le programme Copernicus, dans la plupart des cas, pour récolter des informations pouvant intéresser les acteurs économiques dans des domaines comme l'agriculture ou l'assurance. La start-up a bouclé première levée de fonds à hauteur d'un million d'euros en octobre 2020 auprès de Techmind, Space Ventures Investors, bpifrance et de business angels.

EyePick développe des technologies robotiques et d'apprentissage automatique destinées à permettre aux robots de voir, comprendre et agir dans le monde réel. La société propose des solutions d'automatisation pour les tâches manuelles, notamment le prélèvement et le dépôt, le prélèvement et le placement, le prélèvement de bacs, le tri et bien d'autres choses encore, à l'aide de robots guidés par la vision. Ces solutions permettent aux secteurs de l'alimentation, de la logistique, de la vente au détail, du commerce électronique, de l’industrie et de la pharmacie d'automatiser les processus manuels et d'accroître leur productivité.

Galam Robotics, co-fondée en 2018 par Samuel Perez (X2014), développe un automate modulaire pour répondre aux besoins de stockage avec rotations nombreuses dans des espaces restreints, notamment pour le commerce en ligne de proximité. En septembre 2019, sa première plateforme logistique robotisée, baptisée Tak-One, constituée de modules capables de se mouvoir en trois dimensions, a été présentée à la Paris Retail Week et a remporté e Paris Retail Award de la meilleure startup. Après une première levée de fonds de 500.000 euros fin 2020, Galam Robotics a décroché ses premiers contrats, notamment avec le BHV Marais à Paris.

Présage, créée en 2019 par Jacques-Henri Veyron (Master of Sciences, Ecole polytechnique) a développé une plateforme qui accompagne les professionnels, les seniors et leurs aidants dans le maintien à domicile grâce à l'intelligence artificielle. Sa solution permet de prédire l’aggravation de santé d’une personne âgée à domicile et les risques d’une hospitalisation dans les 7 à 14 jours. A travers un questionnaire simple accessible sur smartphone, les aidants familiaux ou auxiliaires de vie partagent leurs observations sur la personnes aidée (mobilité, appétit, repos, isolement…). L’IA analyse ces données et génère des recommandations ou des alertes qui, dans un tiers des cas, déclenchent une consultation médicale, évitant les hospitalisations avec un taux d’efficacité d’environ 80%. Les acteurs de la santé sont connectés à une console d’analyse clinique. Presage est déjà déployée auprès de 19 Agences régionales de santé, dans le cadre d’une expérimentation ou d’un contrat.

MayDay, co-fondée par Damien Popote, Benjamin Karila et Hugo Martinez, tous trois anciens de Master X-HEC Entrepreneurs, développe un logiciel SaaS à destination des services client qui centralise la connaissance des procédures internes dans un format harmonisé et s'intègre aux autres logiciels de relation client pour simplifier le travail des téléconseillers. Grâce à l’intelligence artificielle, Mayday peut aussi leur suggérer des réponses. Lancée en 2020, la start-up a réalisée une première levée de fonds de 2,5 millions d’euros et commercialise sa solution auprès d’une cinquantaine de clients comme FnacDarty, LaPoste ou BNP Paribas.

AlloReview, co-fondée par Adrien Sasporters (Master X-HEC Data Science), propose une nouvelle manière de récolter des avis clients. Plutôt que de répondre à un long questionnaire de satisfaction avec de nombreuses questions, des étoiles et du texte à écrire, AlloReview permet aux consommateurs de donner leur avis par un message vocal qui est analysée en temps réel par une technologie propriétaire d'analyse sémantique. La solution a déjà été adoptée par la SNCF dans ses gares ou encore Capgemini.

Co-fondée et présidée par Arnaud Poitou (X81), Farwind Energy développe des voiliers-hydroliens pour permettre l’exploitation de l’énergie éolienne en haute mer. Le vent en haute mer constitue un gisement d’énergie renouvelable d’une qualité exceptionnelle et au potentiel illimité, mais complètement inexploité aujourd’hui en raison des coûts de raccordement réseau, d’installation, d’opération et de maintenance qui sont prohibitifs à grande distance du rivage. Farwind Energy développe des solutions intégrées de conversion de l’énergie du vent en mer en énergie stockée. Ces solutions sont basées sur la technologie du voilier-hydrolien qui est directement issue des travaux de recherche de l’École Centrale de Nantes, dont Arnaud Poitou a assuré la direction de septembre 2012 à décembre 2019. Il a par ailleurs été professeur chargé de cours à l’X de 1995 à 2006 au département de mécanique où il a enseigné la mécanique des fluides et celle des solides.