Enquête 1er emploi X2016 : Une prime à l’embauche en entreprise de près de 45%

Près d’un tiers des ingénieurs polytechniciens poursuivent leur cursus par un doctorat, contribuant au rayonnement scientifique et technologique de la France, montre l’enquête 1er Emploi X2016*, réalisée à partir de juillet 2022, soit 13 mois après la diplomation.

La physique, l’informatique et les mathématiques appliquées constituent leur domaine de prédilection. Les trois quarts des ingénieurs polytechniciens qui ont opté pour un doctorat le poursuivent en France, le quart restant choisissant d’illustrer l’excellence française à l’international.

S’appuyant sur 23 laboratoires, la recherche à l’École polytechnique, intégrée au sein de l’Institut Polytechnique de Paris, irriguent les enseignements dispensés au sein de l’établissement organisés dans le cadre de ses départements d’enseignement et de recherche.

Le nécessaire adossement d’un enseignement d’excellence à une recherche scientifique et technologique de pointe a été promu dès ses origines par l’École polytechnique. Elle a ainsi vu ses enseignants-chercheurs et ses alumni récompensés par les plus prestigieuses distinctions scientifiques nationales et internationales.

Rémunération brute annuelle de 54000 en entreprise

Les diplômés de la promotion 2016 ont trouvé pour 80% leur mode d’insertion professionnelle en moins de trois mois.

Pour 11% d’entre eux, les X2016 poursuivent leur cursus dans un des Grands Corps de l’État.

Pour les 47% d’ingénieurs polytechniciens de la promotion X2016, arrivés sur le marché du travail en 2021, peu après la fin de la crise Covid, et qui ont choisi le mode de l’entreprise, le salaire annuel moyen à l’embauche hors primes est ressorti à 54.000 euros, soit près de 45% de plus que le montant correspondant perçu par les ingénieurs diplômés des Écoles d’ingénieurs françaises ayant participé à l’enquête Premier Emploi 2023 de la Conférence des Grandes Écoles qui ressort à 37600 euros.

Cette rémunération annuelle brute hors primes des ingénieurs polytechniciens diplômés en entreprise en France est supérieure de 8% à la moyenne des quatre enquêtes précédentes. Pour les diplômés en entreprise qui se sont expatriés, la rémunération annuelle brute ressort à 78000 euros, en ligne avec la moyenne des quatre précédentes enquêtes.

Pour les X2016, le contenu ou la mission du poste proposé, l’adéquation avec un projet professionnel et le secteur d’activité de l’entreprise constituent toutefois les critères de choix privilégié par les ingénieurs polytechniciens recrutés en entreprises.

La proportion des diplômés en entreprise rejoignant de grandes entreprises (plus de 5000 salariés) a augmenté à 42%, au détriment des entreprises de taille intermédiaire (250 à 5000 salariés) que 17% d’entre eux ont choisi. Les proportions accueillies au sein des entreprises moyennes (50 à 250 salariés), petites (10 à 50 salariés) et très petites (1 à 9 salariés) varient peu à respectivement 20%, 18% et 3%.

Recrutés à près de 80% en CDI, ils sont très satisfaits (45%) ou plutôt satisfaits (48%) de leur première expérience.

Fibre entrepreneuriale

En termes de secteur d’activité, les ingénieurs diplômés en 2021 se sont orientés majoritairement (57%) vers l’industrie.

L’attractivité du secteur de la banque, de l’assurance et de la finance a continué de s’éroder (15% des diplômés embauchés en entreprise l’ont rejoint) tandis que celui du conseil a confirmé sa progression (20% des diplômés l’ont rejoint).

Il faut toutefois souligner que de nombreux domaines d’activité – de l’industrie à la finance en passant par l’informatique – externalisent certaines de leurs activités à des cabinets de conseil dont la montée en puissance dans les recrutements peut ainsi n’être que le reflet d’un mouvement d’externalisation d’activités préalablement internalisées.

Les stages/années de césure demeurent les principales portes d’entrée vers l’emploi mais sont en net recul au profit des sites internet d’entreprises et des réseaux sociaux.

La réputation des X auprès des employeurs constitue l’un des facteurs différenciant dans les classements français des grandes Écoles d’ingénieurs.

La proportion des ingénieurs polytechniciens diplômés optant pour l’entrepreneuriat demeure relativement stable à 2% et la forte présence des almuni de l’X parmi les fondateurs ou dirigeants de licornes françaises ou de startup du Next 120 ne semble pas se décider en cours de cursus.

Soulignant la forte dynamique entrepreneuriale de l’École, un récent classement du Figaro la place en tête des Écoles d’ingénieurs ayant formé les dirigeants des jeunes entreprises technologiques prometteuses de la French Tech.

L’X a accueilli le 28 septembre le séminaire de la première promotion French Tech 2030, qui réunissait les partenaires institutionnels de ce programme et les 125 start-up lauréates, dont 16 issues de l’écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat de l’X.

L’École polytechnique et plus largement l’Institut Polytechnique de Paris dont elle est un des membres fondateurs, se positionne comme un acteur majeur de l’innovation en France et à l’international : 1/3 des licornes et 35 % du Next 40 sont fondés ou dirigés par des alumni ou sont issus de son écosystème. Les start-up de l’X et d’IP Paris sont largement représentées dans les grands évènements de l’innovation, VivaTech, Spring et CES.

*L’enquête 1er emploi 2023 portant sur la promotion des diplômés du Cycle ingénieur polytechnicien en 2021 (X2016) a été réalisée auprès de 512 étudiants dont 409 français et 103 internationaux, avec un taux de participation de 52,5%, stable par rapport aux enquêtes précédentes.