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Hommage à André Antonetti, ancien Directeur du LOA
André Antonetti est né en Corse et aimait ce pays où il a passé une partie de son enfance dans la maison familiale. Après des études à la Faculté des sciences de Paris, il entre dans un laboratoire de l’École polytechnique alors dans le quartier latin, le laboratoire du professeur Vignal. Ce laboratoire se morcelle lors du déménagement de l’X à Palaiseau. La partie qui s’intéressait aux lasers, une technologie alors balbutiante, devient le Laboratoire d’optique appliquée (LOA), sous la double tutelle de l’École polytechnique et de l’ENSTA qui l’héberge dans ses locaux de la batterie de l’Yvette.
Au milieu des années 70, André Antonetti fonde avec Gérard Mourou le groupe des sciences ultrarapides. Après le départ de ce dernier à Rochester (USA) en 1977, il dirige cette petite équipe qui grossit avec l’arrivée de chercheurs venant de l’extérieur et apportant leur compétence dans des domaines variés (physique du solide, chimie, biologie, médecine…). Son sens de l’accueil chaleureux et sa capacité à animer un groupe y sont pour beaucoup.
Après le départ d’Alain Orszag, il devient le directeur du LOA, poste qu’il occupera jusqu’en septembre 1998 à son départ en (semi-)retraite. Il inspirera la stratégie du laboratoire vers des axes prometteurs et se démènera pour trouver les financements correspondants. Ce sera l’époque des premiers contrats européens. Il s’est aussi battu pour faire reconnaître la valeur du LOA dans le monde académique, malgré la suspicion qu’apportaient à l’époque ces financements par contrats. Cela s’est traduit par une association à l’INSERM, puis au CNRS.
Pendant les 25 ans qu’il a passé à la direction adjointe puis direction du LOA, il y a accueilli un certain nombre de pointures : Arnold Migus, Jean-Louis Martin, Danièle Hulin... puis modestement, un trio de petits jeunes arrivé vers le milieu des années 90, avec dans l'ordre chronologique, Antoine Rousse, Philippe Balcou, et Stéphane Sebban. Ces trois chercheurs ont par la suite suivi son modèle en prenant la direction respectivement du LOA, du CELIA à Bordeaux, et du LOA à la suite du premier.
Ceux qui l’ont connu se rappellent sa porte ouverte à tous, son sens de l’écoute, les discussions devant un café, ses possibilités d’émerveillement, ses projets de collaborations internationales, l’attention qu’il a portée aux aménagements des sous-sols de la batterie pour en faire des salles d’expérience, aux constructions nouvelles, et tant d’autres choses…
André avait un très grand sens de la famille. Le LOA présente ses condoléances à sa fille et ses deux fils, ainsi qu’à ses petits-enfants. Les règles sanitaires ne nous permettront pas de l’accompagner vers sa dernière demeure, mais nos pensées seront avec lui.