Laurence Bodelot, lauréate du prix Jean Mandel 2021

26 oct. 2021
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2021 Prix Jean Mandel Laurence BodelotCet article reprend partiellement un article publié sur le site de la Fondation de l’École polytechnique le 20/10/2021.

Après une thèse consacrée à l’étude couplée des champs de déformation et de température à l’échelle microstructurale des matériaux métalliques au Laboratoire de mécanique de l’Université de Lille, Laurence Bodelot a réalisé un post-doctorat au GALCIT (Graduate Aerospace Laboratories) de Caltech, en Californie où elle s’est intéressée à l’influence de la microstructure sur l’émergence de la plasticité. En 2012, elle a rejoint le Laboratoire de Mécanique des Solides (CNRS/École polytechnique - Institut Polytechnique de Paris) où elle est aujourd’hui professeur assistant et chercheuse.

Des recherches multidisciplinaires, de la mécanique à la science des matériaux

Laurence Bodelot consacre ses travaux aux matériaux et structures comme les alliages métalliques et les élastomères intelligents magnéto-actifs. Elle étudie, grâce à des dispositifs expérimentaux innovants qu’elle a conçus et réalisés pour chaque problématique, les mécanismes multi-échelles de déformation et les couplages multi-physiques au sein de ces matériaux. Ses recherches trouvent des applications dans des domaines aussi variés que le contrôle non-destructif des matériaux, les interfaces tactiles et la robotique molle.

« Au sein du Laboratoire de mécanique des solides, nous avons élaboré une nouvelle interface tactile dont la morphologie 3D de surface peut être contrôlée par l’application d’un champ magnétique. Pour créer des matériaux toujours plus innovants, nous étudions également comment contrôler la microstructure et l’architecture des matériaux pour leur conférer de nouvelles propriétés », explique Laurence Bodelot.

Des travaux récompensés par le prix Jean Mandel 2021

Lors d’une cérémonie organisée à l’École des Mines le 19 octobre, Laurence Bodelot s’est vu décerner le prix Jean Mandel dont elle est l’un des deux lauréats avec Kim Pham, enseignant-chercheur de l’Unité de mécanique de l’ENSTA Paris. Destiné à encourager la recherche scientifique dans le domaine de la mécanique des solides ou de la mécanique et rhéologie des matériaux, ce prix est attribué à un(e) chercheur(se) ou une équipe de chercheurs de moins de 40 ans, auteurs d’un travail original, de caractère théorique ou expérimental dans ce domaine, du niveau d’habilitation à diriger des recherches, ou bien d’une application originale de résultats connus à l’Art de l’Ingénieur. Organisé tous les deux ans, il est financé par l'École polytechnique via sa Fondation et par l'École des Mines de Paris.

« C’est un grand honneur pour moi de recevoir ce prix qui vient récompenser près de 10 années de recherches menées à l’École polytechnique. Je tiens à remercier ceux qui m’ont formée, toute l’équipe avec laquelle je travaille et nos étudiants auprès desquels nous continuons sans cesse d’apprendre », témoigne Laurence Bodelot, première femme à recevoir le prix Jean Mandel depuis sa création en 1981.

A propos de Jean Mandel :

La carrière de Jean Mandel (1907-1982) a été consacrée à l’enseignement et à la recherche. Ingénieur des Mines, il a notamment été professeur à l’École polytechnique et à l’École des Mines de Paris, et a fondé le Laboratoire de Mécanique des Solides de l’X. Théoricien de la mécanique des solides, il se souciait également des applications. Il a apporté des contributions majeures et qui font toujours référence à la mécanique des roches et des sols, tout autant que des métaux, des polymères ou des composites : rhéologie, viscoélasticité, élasto-plasticité et viscoplasticité, rupture, modélisation et calcul des structures, homogénéisation des matériaux hétérogènes, dynamique, tribologie…

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