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Le comité Hcéres sur la synthèse nationale mathématique co-présidé par Grégoire Allaire, professeur à l'X
Grégoire Allaire, professeur à l’École polytechnique et directeur du Centre de Mathématiques Appliquées (CMAP*) a co-présidé les travaux sur la synthèse nationale et de prospective sur les mathématiques publiée début novembre et réalisée sous l’égide du Haut Conseil d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (Hcéres).
Créé par la loi relative à l’Enseignement supérieur et à la recherche de 2013, le Hcérés est un organisme indépendant en charge de l’évaluation des universités, des grandes Écoles, des organismes nationaux de recherche, des unités de recherche et des formations – licences, masters et doctorats.
La synthèse nationale thématique et de prospective sur les mathématiques réalisée par un comité de 16 personnalités scientifiques présidé par Marc Peigné, professeur à l’Université de Tours, co-présidé par Grégoire Allaire et coordonné par Frédéric Hérau, professeur à Nantes Université, comporte trois volumes.
Le premier volume dresse un diagnostic de la recherche française en mathématiques, son fonctionnement, son rayonnement, ses réussites, mais aussi ses faiblesses. Il émet en conséquence 21 recommandations et prône la mise en place d’un programme français pour les mathématiques à l’horizon 2030. Le second volume, plus technique, donne un panorama de la discipline elle-même - en évolution considérable sur les 10 dernières années - et de ses interactions scientifiques fructueuses et croissantes (avec l'informatique, la physique, les sciences humaines, l'ingénierie, les sciences de la vie). Le troisième volume propose une analyse bibliométrique de la recherche en mathématiques en France et dans le monde et a été rédigé par l'Observatoire des Sciences et Techniques du Hcéres.
Le comité souligne que les mathématiques offrent un tableau « brillant mais en trompe-l’œil ». Si plusieurs indices sont excellents, comme les palmarès internationaux et les nombreuses médailles Fields ou comme les résultats majeurs ayant parfois un impact sur la vie quotidienne de tous ; la société, l’économie, l’industrie et les autres sciences ont besoin de plus de mathématiciens et de plus de possibilités d'interactions pour répondre à des attentes croissantes liées aux enjeux sociétaux et économiques, aux défis écologiques, sanitaires, énergétiques, technologiques, de formation et d'éducation. Le besoin de mathématiciens est aussi critique pour lever les verrous scientifiques d'aujourd'hui et demain.
La préoccupation de l’avenir de la discipline mathématique et des moyens dont elle dispose a amené le comité à émettre une recommandation conclusive, à l'ensemble des acteurs de la recherche et des décideurs, préconisant le lancement d’un programme français pour les mathématiques à l’horizon 2030.
« La reconnaissance internationale de la recherche mathématique française est une chance, ce n’est en aucune manière une rente de situation. Il ne faut pas minimiser le risque de déclassement si on n’investit pas aujourd’hui pour faire profiter pleinement la France de l’atout stratégique dont elle dispose avec son école mathématique », préviennent les auteurs de la synthèse.
Une table ronde dédiée au diagnostic et aux conclusions du rapport de synthèse a eu lieu le 14 novembre dans le cadre des Assises des Mathématiques organisées par le CNRS et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de de la Recherche à la Maison de l'Unesco.
*une unité mixte de recherche CNRS, École polytechnique – Institut Polytechnique de Paris |