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Le SpaceCon 2023, en orbite à l’École polytechnique
La troisième édition du SpaceCon se déroule du 17 au 19 novembre à l’École polytechnique qui entretient des liens privilégiés avec cet événement dédié au spatial, à ses acteurs et à son exploration.
Créé par trois alumni de l’X – Arnaud Gallant (X2013) et deux diplômés d’un doctorat de l’École Ruben di Battista et Pierre Cordesse, le SpaceCon s’articule autour d’une journée de conférences, d’activités comprenant des observations astronomiques et d’une compétition sur le jeu vidéo « Kerbal Space Program » dans lequel les joueurs créent et gèrent leur propre programme spatial.
L’évènement est soutenu par l’association étudiante AstronautiX, le Centre Spatial de l’École polytechnique (CSEP) et le mécénat « Espace : Sciences et défis du Spatial . »
« L’écosystème de l’École polytechnique participe activement à l’exploration spatial », a souligné Laura Chaubard, directrice général et présidente par intérim de l’X, dans son intervention en ouverture de l’événement.
« Dans la nouvelle course à l'espace, l'École Polytechnique, institution de recherche, d'éducation et d'innovation, forge des partenariats public-privé pour soutenir la souveraineté française et européenne dans l'industrie spatiale », a-t-elle ajouté.
Laura Chaubard a rappelé que plusieurs des 23 laboratoires de l’X contribuent à repousser les frontières de la connaissance et de la compréhension de l’espace.
Le laboratoire Leprince Ringuet (LLR, CNRS, École polytechnique – Institut Polytechnique de Paris) fait ainsi partie de l'expérience HESS (High Energy Stereoscopic System), un instrument né d'une collaboration internationale pour détecter les traces produites par les rayons gamma, lorsque les particules qu'ils produisent atteignent l’atmosphère de la Terre.
Les chercheurs du Laboratoire de météorologie dynamique contribuent aux missions de l'ESA et du CNES qui envoient dans l'espace des satellites d'observation des gaz à effet de serre et du climat afin d'ajuster les modèles et de mieux anticiper les changements climatiques.
Les chercheurs du Laboratoire de Physique des Plasmas (LPP, CNRS, École polytechnique – Institut Polytechnique de Paris, Observatoire de Paris, Sorbonne Université, Université Paris-Saclay) sont impliqués dans plusieurs missions spatiales pour lesquelles ils apportent leur expertise notamment dans les instruments de spectroscopie qui peuvent être embarqués sur des satellites, certains étudiant le soleil, d'autres Mercure. Le LPP a aussi contribué à redéfinir les moyens d’atteindre l’espace par ses travaux sur la propulsion par plasma, qui ont donné naissance à une startup, ThrustMe.
Le programme XCAN, une nouvelle génération de lasers à puissance démultipliée, lancé par le prix Nobel Gérard Mourou, professeur émérite à l'Ecole Polytechnique, et réalisé par le laboratoire pour l’utilisation des lasers intenses (LULI, CNRS, École polytechnique – Institut Polytechnique de Paris, CEA, Sorbonne Université). Ce laser a de multiples objectifs, vise notamment à contribuer à nettoyer l’espace en retirant davantage d'objets qui gravitent autour de notre planète et menacent les futures missions spatiales. En concentrant la lumière des lasers, les chercheurs du LULI sont aussi capables de reproduire des phénomènes astrophysiques en laboratoire, afin de mieux comprendre les phénomènes spatiaux.
Nouveau laboratoire commun
L’École vient de lancer un nouveau laboratoire commun avec l’équipementier aéronautique Safran, COMHET, sur la conception et le développement de propulseurs à effet Hall de nouvelle génération.
Dans le domaine de la formation, le programme de parrainage " Espace : Sciences et Défis du Spatial ", en partenariat avec Thales Alenia Space et ArianeGroup, offre un large éventail de possibilités aux étudiants de l’X, a souligné Laura Chaubard.
Également soutenu par le CNES, ce programme comprend une filière de spécialisation ouverte aux étudiants de troisième année, lancée en 2019 sur les " sciences et défis de l'espace " et préparant aux métiers techniques dans ce domaine.
Le programme " Espace : Sciences et Défis du Spatial " inclut le Centre spatial de l'Ecole Polytechnique (CSEP), créé en 2010 et dont la mission est de former les professionnels de l'aérospatiale de demain. Les étudiants de la filière de spécialisation ont un accès direct au CSEP. C'est un lieu de rencontre entre étudiants, ingénieurs, professeurs, chercheurs et intervenants des agences spatiales pour développer les projets spatiaux de l'Ecole Polytechnique autour de deux axes : les fusées et les satellites avec le projet X-rocket et le lancement d’un des deux premiers satellites étudiants français, X-CubeSat, mis en orbite depuis la Station spatiale internationale le 17 mai 2017, avec l'aide des laboratoires de l’X.
Le X-CubeSat a permis de récupérer des données de télédétection sur la "santé" du satellite, comme la température ou la tension. Après le succès du X-CubeSat, un projet encore plus ambitieux, qui mobilise 50 étudiants, sera lancé fin 2024. Appelé IonSat et développé en partenariat avec ThrustMe il prévoit la conception, la mise et le maintien en orbite basse (300 km d’altitude) d’un nanosatellite à propulsion électrique alimenté par de l'iode.
Enfin, Laura Chaubard a rappelé que l’École Polytechnique nourrit l'écosystème français de l'innovation spatiale et contribue à un espace plus durable.
Outre ThrustMe qui conçoit des systèmes de poussée miniatures pour des satellites de petite taille participant à rendre cette industrie soutenable, économiquement et environnementalement, ShareMySpace, fondée par Romain Lucken (X2021), cherche à s'attaquer à la question des débris spatiaux ; tandis qu’Exotrail, dirigée et cofondée en 2017 par David Henri (X2013) développe un système de propulsion pour les nanosatellites.