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L’X accueille un séminaire international sur l’hydrogène
Vecteur d’énergie techniquement viable et transportable, l'hydrogène propre, produit sans libération significative de gaz à effet de serre, peut jouer un rôle important pour atteindre les objectifs de la transition énergétique vers les énergies renouvelables.
Marie-Sophie Dias Fernandes, Catherine Harvey et Sebastian Vallejo Jimenez, doctorants de l'École polytechnique, ont placé ce sujet au centre du séminaire « Accélérer l'hydrogène : Vers des technologies de production, de stockage et de conversion durable » organisé du 9 au 13 octobre 2023 sur le campus de l’X dans le cadre de l’alliance d’universités EuroTech.
Le séminaire de cinq jours a proposé une série de conférences, données par des professeurs et chercheurs de l'X ainsi que d’autres institutions européennes partenaires. Il a aussi permis aux participants d’explorer différentes facettes du sujet sous un angle très concret lors de visites industrielles du synchroton SOLEIL, d’Engie ou encore d’Elogen.
Réunissant plus de 30 doctorants des six universités européennes membres de l’alliance EuroTech dont l'X, l'Université Technique du Danemark (DTU), l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), l'Université technique de Munich (TUM), l'Université de technologie d'Eindhoven (TU/e) et l’institut de technologie d'Israël (Technion), le séminaire a fourni le cadre pour un échange international.
Le programme a d’abord été axé sur une étude approfondie de la chaîne de valeur de l'hydrogène ainsi que de ses implications géoéconomiques et géopolitiques. Plusieurs sessions de conférence ont mis en lumière les défis liés à la recherche d'une chaîne de valeur de l'hydrogène viable et propre, c’est-à-dire faiblement carboné, afin de limiter et éviter la production d'hydrogène par transformation des énergies fossiles. Notamment la gazéification à partir de charbon représente une technique de production qui émet toujours beaucoup de CO2.
La visite de l'installation du synchrotron SOLEIL, située à proximité du campus de l'École polytechnique, était au programme de la seconde journée du séminaire. L'installation du synchrotron est gérée par une société civile détenue par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
Plusieurs conférences sur les différentes techniques de production de l'hydrogène, dont notamment l'électrolyse de l'eau étaient au programme des journées suivantes. Elles ont été l’occasion de rappeler les aspects scientifiques sous-jacents en décrivant les technologies clés et en mettant en perspective les efforts de recherche et de développement visant à surmonter les contraintes et les limitations actuelles.
Christodoulos Chatzichristodoulou, chercheur à DTU, a donné une conférence sur l'électrolyse LT Alka, qui a été suivie par la conférence sur la production de l’hydrogène par électrolyse PEM (membrane échangeuse de protons) prononcée par Claude Lamy, professeur à l’Institut Charles Gerhardt de Montpellier (ICGM) de l’université de Montpellier.
Grâce au séminaire sur la conversion du CO2 de Olivier Guaitella, enseignant-chercheur au Laboratoire de physique des plasmas (LPP) de l'École polytechnique, ainsi que le cours d’Alon Grinberg Dana, chef du laboratoire de cinétique et de technologie chimique l’Institut de Technologie d’Israël – Technion, dédié aux méthodes et applications de la modélisation prédictive cinétique, les participants ont également pu élargir leurs connaissances sur la conversion et les applications de l’hydrogène.
La conférence d’Anke Hagen, professeur du DTU, sur les piles à combustible à oxyde solide (Solid oxide fuel cells, abrév. SOFC) a apporté des informations d’application concrète de l’hydrogène permettant de générer de l'électricité.
Au-delà de bénéficier des nombreuses conférences d'experts, les doctorants ont pu explorer des installations de production d'hydrogène lors des visites industrielles chez Elogen et Engie. Ils ont pu voir notamment des piles d'électrolyse PEM. La visite d'Engie leur a permis d’étudier les liens entre les intérêts de la recherche actuelles et un acteur industriel de premier plan. Certains des doctorants présents ont présenté leurs sujets de recherche dans ce domaine à leurs pairs.