L’X au Paris-Saclay Summit – Choose Science

L’École polytechnique, acteur majeur au sein de l’Institut Polytechnique de Paris, de l’écosystème de formation, de recherche et d’innovation de l’écosystème du plateau de Saclay a participé au Paris-Saclay Summit qui s’est déroulé les 29 février et 1er mars 2024.

Né d’une ambition partagée, entre la région Ile-de-France, la Communauté d’agglomération Paris-Saclay et le magazine « Le Point », le Paris-Saclay Summit a réuni scientifiques, chercheurs, chefs d’entreprises, universitaires, responsables politiques, étudiants et représentants de la société civile autour de la connaissance scientifique au service du progrès et des grands enjeux environnementaux, économiques et sociétaux.

L’événement, à portée internationale, a rassemblé les acteurs institutionnels du territoire ainsi que les deux grands pôles académiques que sont l’Université Paris-Saclay et l’Institut Polytechnique de Paris, dont l’École polytechnique est un des membres fondateurs, pour mettre à l’honneur l’excellence de leurs formations, de leur recherche et de leurs innovations. 

Avec plus de 45 000 étudiants présents dans l’écosystème universitaire de Paris-Saclay, l’événement leur a accordé une place centrale dans les débats.

Laura Chaubard, directrice générale et présidente par intérim de l’École Polytechnique, figurait dans le jury du Palmarès 2024 des inventeurs du magazine « Le Point », organisé pour la troisième fois. 

Outre Laura Chaubard, ce jury comprenait notamment plusieurs autres almuni de l’X dont Olivier Andriès (X81), directeur général de Safran, Patrice Caine (X89), PDG de Thales, Christel Heydemann (X94), directrice générale d’Orange ou encore Guillaume Poupard (X92), directeur général adjoint de Docaposte, ex-directeur général de l'Anssi et membre du conseil d’administration de l’X. Il a sélectionné les 100 chercheurs ou équipes de pointe dont les travaux peuvent changer le monde. 

Au cours d’une cérémonie qui s’est déroulé à l’occasion du Paris-Saclay Summit, la directrice générale de l’X a remis les prix aux lauréats du Palmarès, aux côtés d’Alain Aspect prix Nobel de physique 2022, professeur à l’Institut d’optique Graduate School, professeur à l’École polytechnique et directeur de recherche émérite au CNRS et de Rémi Carminati, directeur général de l’Institut d’Optique Graduate School. 

« Nous sommes témoins de la puissance de la science lorsqu'elle est mise au service de l'humanité », a déclaré Laura Chaubard. 

« Chacune des recherches primées aujourd'hui offre une lueur d'espoir, une solution potentielle à des défis complexes, qu'il s'agisse de santé, d'environnement, de technologie ou de société », a-t-elle ajouté. 

« Je tiens également à souligner le lien fort entre ces lauréats et notre institution, l'École Polytechnique », a poursuivi Laura Chaubard. 

« Parmi eux, nous comptons des talents exceptionnels qui ont étudié et ont été formés à l'X », a-t-elle souligné, en référence notamment à Hugo Dinh de NaoX Technologies, Pauline Boucher de Quantonation, Jérémie Guillaud de Alice & Bob, Jean-Philippe Vert de Owkin, Paul Barbaste d’Inclusive Brains ou David Sabbagh de Alpha Brains, pour ne citer qu’eux.

De plus en plus de femmes ingénieures

Laura Chaubard est aussi intervenue lors de la cinquantaine de conférences-tables rondes qui ont rythmé les deux journées du Paris-Saclay Summit. Elle était appelée à s’interroger sur la manière de convaincre les jeunes femmes de devenir scientifique et ingénieures avec Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Segenet Kelemu, pathologiste végétale éthiopienne et Philippe Wahl, PDG du Groupe La Poste, qui compte 53% de femmes parmi ses collaborateurs. 

Après avoir rappelé le faible pourcentage de femmes scientifiques et ingénieurs, Sylvie Retailleau a relevé le nécessité « d’avoir des femmes dans tous les domaines des sciences pas seulement parce qu’on en a besoin et pour profiter de leurs talents mais aussi pour avoir un monde de demain qui corresponde à notre réalité en combattant les biais de genre et les biais cognitif » impliqués par la surreprésentation des hommes dans de très nombreuses disciplines. 

Insistant sur l’importance des représentations et de l’orientation, Laura Chaubard a rappelé que « dans les injonctions que l’on donne aux jeunes femmes et aux jeunes hommes, il y a encore des déséquilibres conscients ou inconscients. »

« A un jeune homme qui va avoir des difficultés en classe préparatoires [aux Grandes Écoles, ndlr], on va lui dire « accroche toi, ça va aller, tu vas y arriver ; à une jeune femme, on va lui dire fais attention, si c’est trop dur, tu peux faire autre chose. »

« Cela n’a rien de malveillant, mais effectivement, dans la manière d’encourager les jeunes femmes et les jeunes hommes à s’orienter, à faire des choix, il y a encore de forts biais », a constaté la directrice générale et présidente par intérim de l’X. 

« Il y a quand même de bonnes nouvelles », a poursuivi Laura Chaubard. « Les femmes représentent 20% des effectifs du cycle ingénieur de l’École polytechnique, 25% sur l’ensemble des cursus à l’X. Il y a 25 ans c’était 10% et il y a cinquante ans, la première femme était admise à l’École polytechnique. 

« Cela veut dire que des femmes ingénieures, il y en a de plus en plus quand même et ce sont maintenant des mères ingénieures, des grands-mères ingénieures qui vont aussi pouvoir servir de repère pour les jeunes femmes et les jeunes hommes d’aujourd’hui. » 

Le contrat d’objectif et de performance de l’École polytechnique pour la période 2022-2026 prévoit un renforcement des actions déjà conduite par l’X en faveur de la diversité de genre et de promotion de la mixité.