L’X réaffirme son lien avec les Armées à l’occasion de la Sainte-Barbe

Le 2 décembre, l’École polytechnique a célébré la Sainte-Barbe, patronne des armes savantes. La nouvelle directrice générale de l’École, l’ingénieure générale de l’armement, Laura Chaubard, s’est adressée aux promotions X20 et X21 réunies dans la cour d’honneur de l’École.

Elle les a appelées à puiser dans la tradition d’excellence de l’X pour affronter les défis de l’époque et a souligné que la Sainte-Barbe était l’occasion de célébrer le lien entre l’École polytechnique et les Armées qui en assurent la tutelle.

« A Polytechnique, la tradition c’est de rechercher sans cesse l’excellence et le dépassement de soi au sein d’un collectif qui transcende les individualités et leurs intérêts particuliers », a dit Laura Chaubard.

« A Polytechnique, la tradition c’est de regarder en face les défis de notre époque, avec la curiosité et l’honnêteté intellectuelle propre à la démarche scientifique », a-t-elle poursuivi.

« A Polytechnique, la tradition c’est de servir son pays avec exemplarité tout au long de sa vie et quel que soit son parcours », a rappelé la directrice générale, plaidant pour que polytechniciennes et polytechniciens façonnent « les sociétés de demain en cherchant quels que soient les obstacles à les rendre plus justes, plus respectueuses de tous, plus pacifiques aussi. »

« Ces valeurs humanistes et républicaines qui forment la colonne vertébrale de chaque polytechnicienne et polytechnicien depuis plus de deux siècles résonnent tout particulièrement au sein de nos Armées, parmi les hommes et les femmes de la défense », a souligné la directrice générale.

Un mois et demi après la venue à l’X du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qui avait alors insisté sur le rôle des polytechniciens pour garantir la souveraineté de la France « dans un monde de compétition, de contestation et même de confrontation », Laura Chaubard a évoqué « le lien sans cesse nourri, réinventé, qui lie l’École polytechnique et les Armées qui a aujourd’hui plus de sens que jamais. »

« A l’heure où le modèle démocratique et la démarche scientifique sont tous deux attaqués, où les ambitions de puissance décomplexées mènent à des confrontations sur tous les champs de bataille, qu’ils soient économiques, militaires, numérique, ou même énergétique ; nous avons plus que jamais besoin d’ingénieurs conscients des enjeux de souveraineté et capables de faire avancer la société dans son ensemble, avec confiance et humilité », a dit la directrice générale.

« Pour regarder vers l’avenir, l’École aussi doit évoluer, comme elle l’a toujours fait dans son histoire », a-t-elle conclu.