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Pauline Rossi et Pierre Boyer, professeurs à l’X, nominés du Prix du meilleur jeune économiste 2023

Le Prix du meilleur jeune économiste, créé en 2000 par le journal « Le Monde » et le Cercle des économistes, distingue les travaux d’un économiste français ou affecté en France, de moins de 41 ans. Il reconnait l’excellence académique des candidats mais vise aussi à mettre en valeur leur capacité d'être à l'écoute de la réalité économique et sociale du présent et d’apporter des solutions aux problèmes les plus urgents.
22 mai. 2023
Recherche, CREST, Economie

Pauline Rossi et Pierre Boyer, tous deux professeurs au Département d’économie de l’École Polytechnique et chercheurs au CREST*, sont nominés du Prix du meilleur jeune économiste 2023.

Âgée du 37 ans et également chercheure affiliée au CEPR, Pauline Rossi a soutenu en 2016 sa thèse à l’École d’économie de Paris (PSE) et obtenu en 2021 une habilitation à diriger des recherches à l’Institut Polytechnique de Paris, dont l’École polytechnique est un des membres fondateurs.

Ses recherches portent sur l’économie du développement et l’économie de la famille et ont été publiées dans des revues internationales généralistes ou spécialisées : American Economic Journal : Economic Policy, Journal of Health Economics, Review of Economic Studies, Journal of Development Economics, World Development. Elle a obtenu en 2022 un financement de recherche de la part de l’ERC, souligne le Cercle des économistes sur son site internet.

Les travaux de Pauline Rossi sont à l’intersection des questions de développement et de l’économie de la famille et portent notamment, dans un cadre pluridisciplinaire associant démographie, sociologie et biologie, sur le rôle joué par les incitations économiques et les interactions sociales dans la fécondité et la mortalité des individus, précise le site du Cercle des économiste.

Agé de 40 ans, Pierre Boyer, qui est aussi, chercheur affilié à l’Institut des Politiques Publiques, au CEPR et au CESifo Research Network, a soutenu sa thèse en 2010 à l’École d’économie de Toulouse (TSE) et à l’EHESS, puis une HDR à l’École normale supérieure Paris-Saclay.

Ses travaux ont été publiés dans des revues internationales de premier rang (Econometrica, International Journal of Industrial Organization, American Economic Journal : Economic Policy, American Economic Review, Journal of Financial Intermediation, Journal of Mathematical Economics, Quarterly Journal of Economics…), relève le site du Cercle des Economistes.

Pierre Boyer a obtenu en 2017 le Prix Malinvaud du meilleur article d’économie d’un jeune économiste décerné par l’Association Française de Science Économique (AFSE) et, également, en 2011, le Prix de thèse décerné par cette association.

Parmi les thématiques abordées par Pierre Boyer figurent les implications de la concurrence politique sur les priorités des politiques publiques et des cadres réglementaires (réformes de l’impôt sur le revenu dans les pays de l’OCDE, réforme européenne de la supervision bancaire), ce qui le conduit, par exemple, à étudier l’incidence des normes sociales sur la disposition à payer des taxes ou les effets du charisme d’un candidat politique sur le choix des électeurs. Ses recherches sont de facture principalement académique mais il a attiré l’attention, plus largement, dans un article consacré aux déterminants de la mobilisation des gilets jaunes en France. Pierre Boyer a reçu de nombreuses bourses de recherche. Il est membre du Conseil des prélèvements obligatoires auprès de la Cour des Comptes.

Créé en 2000 par le journal « Le Monde » et le Cercle des économistes, le Prix du meilleur jeune économiste distingue les travaux d’un économiste français ou affecté en France, de moins de 41 ans. Il reconnait l’excellence académique des candidats mais vise aussi à mettre en valeur leur capacité d'être à l'écoute de la réalité économique et sociale du présent et d’apporter des solutions aux problèmes les plus urgents.

Pour la 24ᵉ édition du prix, le jury avait reçu 46 candidatures. Julia Cagé, professeure à Science Po Paris et Vincent Pons, professeur à la Harvard Business School, sont les deux lauréats ex aequo. Mathieu Reynaert, professeur et chercheur à l’École d’Économie de Toulouse (TSE), est le troisième nominé.

*CREST, Centre de Recherche en Économie et Statistique, une unité mixte de recherche CNRS, ENSAE Paris, École polytechnique – Institut Polytechnique de Paris, GENES

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