Prix Gerondeau-Safran 2024 : les start-up INEN Robotics et Greyn récompensées

La 13e édition du Prix Jean-Louis Gerondeau-Safran a récompensé deux start-up : INEN Robotics et Greyn pour leurs innovations respectivement dans les domaines de la santé et de la construction.

Créé en mémoire de Jean-Louis Gerondeau (X 1962) et doté d’un montant global de 30 000 euros à répartir entre deux projets au maximum, le Prix Gerondeau-Safran a pour objectif de favoriser l'émergence ou la maturation de projets innovants portés par des équipes issues de l’écosystème entrepreneurial de l'École polytechnique et de l’Institut Polytechnique de Paris, dont l'École polytechnique est l’un des membres fondateurs.

Avec INEN Robotics, Constantin Krempp (X 2014) et Philippe Bencteux, radiologue et entrepreneur, ambitionnent d’améliorer le traitement des patients atteints de cancers précoces dans le tube digestif en robotisant les interventions endoluminales.

« Les cancers colorectaux, gastriques et œsophagiens figurent parmi les plus fréquents et les plus meurtriers, mais s’ils sont détectés précocement, ils peuvent être bien traités grâce à des opérations mini-invasives. Pour faciliter ces opérations complexes et accompagner les gastroentérologues, nous valorisons les recherches menées dans un centre mondialement connu dans la robotique médicale à Strasbourg (Laboratoire ICube) en développant une plateforme robotique qui s’interface sur un endoscope, équipé de deux instruments : une pince et un couteau électro-chirurgical », a souligné Constantin Krempp.

Le projet Greyn porté par Damien Beaudou (École Centrale de Nantes – Master X-HEC Entrepreneurs) a pour objectif d’apporter aux producteurs de bétons une solution de réduction des risques de pertes en cours d’acheminement en monitorant la consistance du béton et en optimisant sa formulation.

« Près de 7% de la production totale de béton est aujourd’hui inutilisable car son état de consistance ne permet pas la bonne mise en œuvre du matériau. Pour lutter contre ce gaspillage, nous avons développé une technologie innovante qui associe un capteur hardware à un algorithme de machine learning », a expliqué Damien Beaudou. 

Conçu pour être rétrofité sur les camions toupies qui assurent le transport du béton, ce capteur permet de surveiller en continu sa consistance, de sa production à sa mise en œuvre, et de rectifier rapidement tout béton jugé non satisfaisant, même en cours de livraison. Greyn pourrait ainsi permettre une baisse de 6% de l'utilisation des ressources allouées à la production de béton pour une économie annuelle de plus de 220 millions d’euros et un gain environnemental substantiel pour le secteur sur le seul marché français.

Outre INEN Robotics et Greyn, 4 projets figuraient parmi les finalistes de l’édition 2024 du Prix Gerondeau - Safran : 

-Archismart Energy porté par Lia Rochat (E 2023)

-Cervital porté par Quitterie Lelong et Gaspard de Fommervault, tous deux X 2020

-Cycles porté par Edmond Baratte (D 2023)

-Resilient porté par Matthieu Haguenauer (M 2024), Tom Verheyde et Lucas Letellier

Tous ont présenté leur projet en sept minutes avant de répondre aux questions du jury.

Depuis sa création, le prix Gerondeau-Safran a permis de soutenir des start-up qui ont aujourd’hui un fort rayonnement en France et à l’international. Dans leur domaine respectif, les lauréats de l’édition 2013 ont eu des prédécesseurs au parcours particulièrement inspirant. 

Dans le domaine du BTP-Construction, Néolithe, récompensé en 2019 et qui transforme des déchets non-recyclables en granulats, a bouclé une quatrième levée de fonds de 60 millions d’euros début décembre 2023. 

Dans le secteur de la Health Tech, le prix Gerondeau-Safran avait donné un coup de pouce à des start-up comme Wandercraft (2012), Senseome (2013), Cardiologs (2014) ou plus récemment PaIRe (2021) et Surge (2022).