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Sept start-up lancées par des almuni de l’X primées par le 23e concours i-Lab
Sept start-up créées ou dirigées par des alumni de l’X ont été distinguées lors de la 23e édition du concours i-Lab dont l’une, C12 Quantum Electronics, figure parmi les 10 Grands Prix décernés par le plus grand concours d’innovation Deep Tech de France.
Fondée par Pierre (photo) et Mathieu Desjardins (tous deux X 2008), C12 Quantum Electronics développe des processeurs quantiques fiables, capables de résoudre des problèmes hors de portée des plus puissants supercalculateurs. Chez C12 Quantum Electronics, un qubit, la brique fonctionnelle fondamentale d’un ordinateur quantique, est conçu à partir d’un nanotube de carbone ultra-pur, suspendu au-dessus d’une puce de silicium, la plus proche réalisation d’un qubit de spin dans le vide. L’innovation de C12 Quantum Electronics permet de réduire toutes les perturbations et les erreurs.
Trois autres start-up d’anciens de l’X lauréates du concours appartiennent aussi à la catégorie numérique, technologies logicielles et de communication.
NavAlgo, lancé en 2020 par Zuzanna Kosowska-Stamirowska (X Master Economics & Public Policy, 2011-2013) et accompagné dans le cadre de l’incubateur d’entreprises technologiques matures X-Tech du Drahi-X Novation Center de l’Ecole Polytechnique, a conçu et commercialise un moteur analytique, basé sur l’intelligence artificielle, pour structurer et traiter les données des actifs en mouvement (camions, bateaux, colis, conteneurs, etc.). Les données collectées - grâce à des capteurs IoT notamment - sont ensuite valorisées pour aider les entreprises de la logistique et de la supply chain à atteindre une excellence opérationnelle, réduire leurs coûts et répondre aux enjeux des transitions digitale et environnementale. La solution a déjà conquis des leaders européens, comme l’allemand DB Schenker.
Co-fondée en avril 2019 par Matis Ringdal (X-Master of Sciences 2017) Pixacare développe une plateforme de suivi des pathologies cutanées. Ce logiciel destiné aux centres de santé permet la détection des complications de cicatrisation via des algorithmes d’intelligence artificielle. En France, 3 millions de plaies post opératoires se compliquent chaque année, ce qui représente un coût de 2 milliards d’euros pour le système de santé. Pixacare permet la détection précoce de ces complications en analysant les plaies à partir de la photo d’un smartphone. La solution, proposée sous la forme de licences mensuelles, est déjà déployée dans 12 hôpitaux leaders en France et traite plus de 1 000 nouveaux patients par mois.
Agrid, co-fondée en avril 2019 par Jean-Pierre Voropaieff (X PhD en Mécanique des Solides 2015-2018 ) qui la dirige, développe un logiciel de pilotage automatique de la consommation électrique dans les bâtiments tertiaires et à toutes les échelles du réseau électrique pour éliminer le gaspillage. Cette start-up basée en Corse permet aux professionnels de réduire de 20 % la facture électrique de leurs bâtiments sans perte de confort, à l’échelle locale. En parallèle, Agrid offre aux opérateurs de réseaux électriques des outils de flexibilité pour mieux exploiter les énergies renouvelables.
Deux autres des start-up issues de la communauté polytechnicienne distinguées par le concours i-Lab 2021 sont présentes dans le secteur des biotech et des technologies médicales.
Le projet Cilia, porté par Medetia, co-fondée en janvier 2019 et dirigée par Jean-Philippe Annereau (X PhD 1995-1998), consiste à découvrir et développer de nouvelles molécules thérapeutiques pour le traitement des ciliopathies pédiatriques graves, aujourd’hui incurables. Ces nouvelles molécules sont identifiées par un process innovant, mettant en jeu des modèles cellulaires directement issus de patients. La restauration du phénotype cellulaire malade est mesurée à l’aide d’une instrumentation microscopique de pointe, qui permet de sélectionner de nouvelles structures médicamenteuses générées à l’aide d’algorithmes d’intelligence artificielle. Les avancées récentes de MEDETIA permettent d’ores et déjà le développement préclinique d’une molécule candidate (MDT-110) pour le traitement chronique d’une maladie rénale et oculaire grave de l’enfant, la nephronophtise.
Développé par la start-up It’s Brain, créée en mai 2019 et dirigée par Guillaume Simon (X87), le logiciel Mindpulse fournit un aperçu complet et précis des fonctions attentionnelles et exécutives avec 16 indicateurs grâce à ses algorithmes complexes analysant les données capturées lors d’un test neurocognitif de 15 minutes. Il s’appuie sur un nouvel indicateur, indépendant de la vitesse exécutive, la Réaction à la Difficulté, qui révèle les stratégies et le comportement dans le déroulé du test. Trois minutes après la fin du test, le clinicien accède à un rapport détaillé avec une synthèse visuelle traduisant l’équilibre de la prise de décision fondamentale. It’s Brain vise à rendre le test MindPusle accessible en ligne, dans de nombreuses langues, à démontrer ses capacités à caractériser des pathologies neurologiques importantes telles que la dépression, la Covid-19, le VIH... et à permettre un retour plus riche et plus accessible à des non-spécialistes par l’utilisation de l’intelligence artificielle.
Dans la catégorie Matériaux, Mécanique et Procédés industriels, le jury de la 23e édition a notamment distingué la start-up Farwind Energy.
Co-fondée et présidée par Arnaud Poitou (X81), Farwind Energy développe des voiliers-hydroliens pour permettre l’exploitation de l’énergie éolienne en haute mer. Le vent en haute mer constitue un gisement d’énergie renouvelable d’une qualité exceptionnelle et au potentiel illimité, mais complètement inexploité aujourd’hui en raison des coûts de raccordement réseau, d’installation, d’opération et de maintenance qui sont prohibitifs à grande distance du rivage. Farwind Energy développe des solutions intégrées de conversion de l’énergie du vent en mer en énergie stockée. Ces solutions sont basées sur la technologie du voilier-hydrolien qui est directement issue des travaux de recherche de l’École Centrale de Nantes, dont Arnaud Poitou a assuré la direction de septembre 2012 à décembre 2019. Il a par ailleurs été professeur chargé de cours à l’X de 1995 à 2006 au département de mécanique où il a enseigné la mécanique des fluides et celle des solides.
Initié par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour soutenir la création d’entreprises innovantes, le concours i-Lab a permis la création ou le développement de 2155 entreprises depuis son lancement en 1999, dont 65 % sont toujours en activité. Parmi elles, 30 ont fait l'objet d'une introduction en Bourse.
Pour l'édition 2021, le jury d'experts a distingué 69 lauréats dont 10 Grands Prix, parmi les 399 candidatures. Cette 23e édition se caractérise par une majorité de projets lauréats issus de la recherche publique (63%), par une prédominance des domaines de la santé et du numérique (80% des projets lauréats).
Les Dix Grands Prix récompensent des projets qui s'inscrivent remarquablement dans l'un des Grands défis choisis par le Conseil de l'innovation ou dans l'une des thématiques des stratégies d'accélération pour l'innovation engagées dans le cadre du quatrième programme d'investissements d'avenir (PIA4). Ils seront accompagnés par un parrain qui les aidera dans leur développement.
Organisé en partenariat avec Bpifrance Financement, i-Lab soutient les meilleurs projets de création d’entreprise à forte composante technologique avec une aide financière importante pouvant aller jusqu’à 600.000 euros et un accompagnement adapté.