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Série Sports à l'X - Lise Brisson X22, section escrime
« En escrime, challenge et dépassement de soi »
Pourquoi avoir choisi l’escrime ?
L.B. : Je suis ceinture noire 1er dan de karaté que j’ai pratiqué pendant dix ans. A l’X, j’ai voulu sortir du tatami et découvrir un autre sport, mais qui conserve un esprit de combativité. L’escrime m’a semblé un bon compromis. Lorsqu’il a fallu choisir notre arme après un tronc commun, j’ai préféré l’épée, au sabre et au fleuret.
Quel est l’apport du sport dans votre formation ?
L.B. : Le sport nous ouvre l’esprit. On imagine parfois les ingénieurs toujours plongés dans leurs calculs, mais le sport nous raccroche à la vie de tous les jours. L’École polytechnique accorde une place très importante au sport, c’est ce qui soude les élèves. Il y a une culture du sport qu’on ne retrouve pas dans les autres écoles françaises, contrairement à l’Angleterre ou aux Etats-Unis.
J’étais très heureuse de savoir qu’il y avait six heures de sport par semaine. J’aurais été peut-être plus réticente si l’on m’avait rajouté des cours de maths… J’observe d’ailleurs que les élèves pratiquent un sport, souvent en groupe, en dehors des cours obligatoires.
L’escrime constitue une petite section [23 personnes pour la promotion 22, contre 46 pour le rugby - ndlr] et nous nous connaissons tous. Même s’il s’agit d’un sport individuel, la cohésion du groupe est réelle.
Quelles qualités physiques et mentales l’épée exige-t-elle ?
L.B. : L’épée est beaucoup plus physique que ce que l’on pense. Il faut à la fois de l’endurance pour tenir sur la durée du combat et de l’explosivité pour exploiter très rapidement une erreur de l’adversaire et attaquer. On est toujours fléchi sur les jambes pour démarrer rapidement et le bras que l’on garde tendu parfois 15 minutes, c’est dur !
Il faut être également joueur et stratège pour battre l’adversaire, même si après nous échangeons sur nos erreurs respectives pour nous améliorer.
Quelles sont les valeurs communes à l’X et aux JO ?
L.B. : Le challenge et le dépassement de soi. Quand on fait de l’escrime nous sommes en combat face à un adversaire et notre but est de le vaincre même si c’est notre meilleur ami. Et Pour cela, il faut se dépasser.
Allez-vous suivre certains sports aux JO et si oui lesquels ?
L.B. : Aux JO de Paris, je vais regarder l’escrime parce que je la pratique et la voile par goût.
Un champion ou une championne suscite-t-il particulièrement votre admiration ?
L.B. : Pas encore, parce que j’ai découvert le sport, au sens large, à l’X. C’est à l’École que j’acquiers cette culture et je vais gagner en connaissance.