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Actualités de la recherche
Henri Poincaré et l’École polytechnique : du serpent major à .K
29 août 2024
Le catalogue de l'exposition "Henri Poincaré et l'École polytechnique, du serpent major à Point K" est paru aux éditions de l'École polytechnique.
Réalisée à l'occasion du 150e anniversaire 🎊🎉de l'entrée de Poincaré à l'X, l'exposition nous invite tout d’abord à franchir le seuil de l’École polytechnique de 1873 (1ère partie). La seconde partie de cette exposition s’attache aux nombreux liens que Poincaré entretient avec son école durant sa carrière savante.👨🏫
125 pages, très richement illustré, le catalogue est disponible sur le site des éditions :
https://www.editions.polytechnique.fr/?afficherfiche=275
Auteur : Frédéric Brechenmacher, professeur d'histoire des sciences, président du département Humanités et sciences sociales.
Préfacé par Laura Chaubard, directrice générale et présidente de l’X par intérim.
Sciences et fiction
29 août 2024
Connaître et agir par la fiction.
Colloque pluridisciplinaire du LinX. 26-27 septembre 2024
École polytechnique - Amphi Lagarrigue.
Organisation : Nicolas Wanlin et Ismaël Moya
Le mot fiction évoque le plus souvent le récit, l’art du roman et le cinéma. Et lorsqu’on l’associe au mot science, c’est parce que l’on pense au genre de la science-fiction ou parce que les fictions peuvent prendre pour thème les sciences et pour personnages des scientifiques.
Mais la fiction est d’abord une compétence psychologique, voire une disposition anthropologique. Elle peut s’actualiser dans diverses pratiques (notamment artistiques, mais pas seulement) et plusieurs disciplines scientifiques. Dans les fictions narratives, la frontière qui sépare le fait de la fiction gagne à être reconnue, au contraire d’une contamination de la réalité par la fiction ou d’une indistinction relativiste: la distinction entre le monde réel et les mondes possibles est la condition nécessaire pour que ceux-ci enrichissent celui-là. Sans ignorer ce que la littérature, le cinéma, le théâtre ou encore les jeux vidéo apportent à notre compréhension de la fiction, il s’agira ici d’interroger l’usage que les sciences font de la fiction.
La fiction implique l’imagination, la supposition, la déduction, puis la formulation, l’énonciation, voire la narration. Mais dans le cadre qui nous intéresse, ce qui définit la fiction est un écart assumé, revendiqué à la réalité ou à l’observation. De la fictio juridique romaine aux nombres imaginaires des mathématiques en passant par les voyages lunaires dans l’astronomie du XVIIe siècle et le recours des historiens à l’imagination, la fiction est, entre autres, une technique pour comprendre ou agir sur le réel en rompant ostensiblement avec lui.
Contrairement à ce que pourrait faire penser une vision étroitement positiviste, la fiction participe des pratiques, outils ou méthodes scientifiques depuis longtemps si ce n’est depuis toujours, tout comme elle est au cœur d’institutions sociales comme la nation (roman national), le droit (fiction juridique) et bien entendu le marché (marchandises fictives, robinsonades, homo-oeconomicus etc.) ou encore l’état (théorie du contrat social, des deux corps du roi, etc.). Seulement, elle ne se dit pas forcément sous ce nom de fiction. Employer ce mot suggère que l’on voit quelque chose de commun entre différentes pratiques de diverses disciplines qui, d’une manière ou d’une autre, sont confrontées à la performativité de la fiction. Mais où situer les terrains partagés, les carrefours et les bifurcations?
Ce colloque sera l’occasion d’ouvrir la discussion en interrogeant l’écart paradoxal entre le réel et la fiction afin d’appréhender quelle unité pourrait avoir ce concept ainsi que les différences qui séparent les usages disciplinaires.
Retrouvez le programme détaillé sur le site du laboratoire LinX
Ce qui échappe à l'intelligence artificielle
15 mai 2024
L’intelligence artificielle est désormais partout, et son développement semble ne connaître aucune limite. Pas un mois ne se passe sans qu’une frontière que l’on pensait insurmontable ne soit allègrement franchie.
Plutôt que de se demander quelle sera la prochaine à être dépassée, ce livre interroge sur ce qui échappe, de manière profonde, à l’IA. Existe-t-il des bornes absolues, au-delà desquelles l’IA ne pourrait se rendre ? Des domaines de la vie qui lui seraient inaccessibles, comme l’amour, la colère, la pensée, la création, la rencontre, la signification ? Ou ces états sont-ils simplement des bornes contingentes, prêtes à être outrepassées grâce au flux de données et à la puissance des algorithmes d’apprentissage machine ? Mais peut-être que la distinction se joue encore ailleurs, non dans des domaines spécifiques, mais dans une certaine expérience du monde qui différerait fondamentalement entre l’humain et la machine.
Pour répondre à ces questions, et afin de comprendre pourquoi nous tenons tant à déterminer des limites à l’intelligence artificielle, ce livre rassemble des contributions interdisciplinaires : recourant à la philosophie, aux sciences sociales et à l’informatique, il tente de donner un sens au sentiment d’étrangeté que nous ressentons face au développement fulgurant des dispositifs intelligents.