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Coronavirus : propagation des chocs dans les chaînes de valeurs internationales
18.03.20
Une pandémie de Covid-19 qui touche actuellement le monde entier entraine de fortes répercussions économiques. Un groupe de chercheurs en économie de l’Institut Polytechnique de Paris (École polytechnique et ENSAE) et de l’Institut des Politiques Publiques (IPP - CREST[1] et Paris School of Economics) ont étudié la propagation de la manière dont ce ralentissement de la production, se diffuse à l’économie mondiale via les chaînes de valeur internationales. Une note publiée aujourd’hui vise à quantifier l’exposition totale de la France par rapport aux autres pays.
Avant de se propager à l’échelle mondiale, l’épidémie de coronavirus est apparue dans la province du Hubei. Pour contenir la propagation du virus, le gouvernement chinois a imposé des mesures de quarantaine, entraînant un fort ralentissement de l’activité économique. Un groupe de chercheurs en économie du CREST (Institut Polytechnique de Paris, Institut des Politiques Publiques), ont étudié la propagation de la manière dont ce ralentissement de la production, initialement limité à la province de Hubei, se diffuse à l’économie mondiale via les chaînes de valeur internationales.
La dépendance à l’égard des intrants chinois a augmenté de manière spectaculaire depuis le début des années 2000. De ce fait, la plupart des pays sont exposés au ralentissement de l’activité en Chine, à la fois directement via leurs importations de produits intermédiaires chinois et indirectement, du fait de la valeur ajoutée chinoise incorporée à d’autres intrants à la production. Cette note quantifie l’exposition totale de la France comparée à celle d’autres pays. Dans un premier temps, les chercheurs ont calculé la part de la valeur ajoutée chinoise dans la production française. Ensuite, des données au niveau des pays et des secteurs ont été utilisées pour quantifier l’impact des mesures de quarantaine sur le PIB français.
Dans l’ensemble, l’étude tire les conclusions suivantes :
Avant de se propager à l’échelle mondiale, l’épidémie de coronavirus est apparue dans la province du Hubei. Pour contenir la propagation du virus, le gouvernement chinois a imposé des mesures de quarantaine, entraînant un fort ralentissement de l’activité économique. Un groupe de chercheurs en économie du CREST (Institut Polytechnique de Paris, Institut des Politiques Publiques), ont étudié la propagation de la manière dont ce ralentissement de la production, initialement limité à la province de Hubei, se diffuse à l’économie mondiale via les chaînes de valeur internationales.
La dépendance à l’égard des intrants chinois a augmenté de manière spectaculaire depuis le début des années 2000. De ce fait, la plupart des pays sont exposés au ralentissement de l’activité en Chine, à la fois directement via leurs importations de produits intermédiaires chinois et indirectement, du fait de la valeur ajoutée chinoise incorporée à d’autres intrants à la production. Cette note quantifie l’exposition totale de la France comparée à celle d’autres pays. Dans un premier temps, les chercheurs ont calculé la part de la valeur ajoutée chinoise dans la production française. Ensuite, des données au niveau des pays et des secteurs ont été utilisées pour quantifier l’impact des mesures de quarantaine sur le PIB français.
Dans l’ensemble, l’étude tire les conclusions suivantes :
- Les processus de production sont de plus en plus étalés sur plusieurs pays. La production au sein de ces “chaînes de valeur internationales” permet aux entreprises de réduire les coûts de production mais rend les chaînes de valeur plus vulnérables à des chocs d’offre localisés.
- La récente épidémie de coronavirus est un exemple frappant que nous utilisons pour mesurer l’impact d’une baisse localisée de la production sur l’économie mondiale, via les chaînes de valeur.
- En France, 3,2% de la production des entreprises rémunère des intrants chinois, en moyenne. Dans certains secteurs comme le textile ou les équipements électroniques, la proportion dépasse 10%.
- Un choc négatif de 10% sur la production chinoise pourrait réduire le PIB français de 0,3% uniquement à travers les chaînes de valeur.
- Le choc se transmet à l’économie française via un petit nombre de grandes entreprises qui produisent en utilisant des intrants étrangers.
- A court terme, fournir des liquidités aux entreprises touchées est une bonne réponse de politique économique.
- Pour identifier précisément les zones de vulnérabilité de la structure productive française et mieux cibler les aides, il faut collecter plus de données sur les chaînes de valeur au niveau de l’entreprise.
Pour lire la Note IPP n°53 (mars 2020) dans son intégralité :
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[1] Centre de recherche en économie et statistique (CREST - École polytechnique/ENSAE Paris/CNRS/GENES)
À propos de l’École polytechnique
Largement internationalisée (41% de ses étudiants, 40% de son corps d’enseignants), l’École polytechnique associe recherche, enseignement et innovation au meilleur niveau scientifique et technologique. Sa formation promeut une culture d’excellence à forte dominante en sciences, ouverte sur une grande tradition humaniste. À travers son offre de formation – bachelor, cycle ingénieur polytechnicien, master, programmes gradués, programme doctoral, doctorat, formation continue – l’École polytechnique forme des décideurs à forte culture scientifique pluridisciplinaire en les exposant à la fois au monde de la recherche et à celui de l’entreprise. Avec ses 23 laboratoires, dont 22 sont unités mixtes de recherche avec le CNRS, le centre de recherche de l’X travaille aux frontières de la connaissance sur les grands enjeux interdisciplinaires scientifiques, technologiques et sociétaux. L’École polytechnique est membre fondateur de l’Institut Polytechnique de Paris.
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